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XV de France : Fabien Galthié, sélectionneur fragilisé
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C’était en décembre 2019. Fabien Galthié et Raphaël Ibañez, nouveaux sélectionneur et manager des Bleus, présentaient leur projet de rénovation de ce XV de France qu’ils venaient de reprendre en main. Il était alors question d’enrôler tout le monde dans une aventure au long cours – 2023 et la Coupe du monde en France à l’horizon –.Pour convaincre, le tandem avait multiplié les entretiens avec les joueurs afin de bien partager leur conviction. « Nous voulions définir un cadre très rigoureux sur la manière de vivre ensemble, expliquait alors Fabien Galthié. Une forme de pacte, sur lequel on demande aux joueurs de s’engager. Avec en priorité une exemplarité exigée, dans leurs clubs déjà, et évidemment en équipe de France. »→ À LIRE. Rugby : le discours de la méthode de Galthié-IbañezCe discours trotte sans doute dans certaines têtes aujourd’hui, à l’heure du décompte feuilletonesque des cas de Covid positifs chez les Bleus et leur encadrement, exigeant le report du France-Écosse prévu ce dimanche 28 février. Car depuis une semaine, le centre d’entraînement de Marcoussis bruit de la même rumeur insistante : quelques jours avant Irlande-France, c’est bien le sélectionneur Fabien Galthié qui serait sorti de la bulle sanitaire mise en place autour du XV de France.Une incartade coupable ?L’intéressé le conteste, dans son unique commentaire au quotidien L’Équipe le 24 février : « Tous mes agissements sont conformes au protocole sanitaire. » L’enquête interne demandée par Roxana Maracineanu, la ministre déléguée en charge des sports, doit permettre de le vérifier, tout comme l’autre recherche que doit mener le ministère de la santé sur l’évolution de la contamination au sein du groupe France.Quid du « patient zéro » ? Ce « préparateur physique », très vite mentionné mais jamais nommé par le vice-président fédéral et « Covid manager » de la fédération Serge Simon, ne fut-il mis en avant que pour dédouaner le sélectionneur ?Cette enquête, le président fédéral Bernard Laporte promet de la mener, même si sa conviction est déjà en partie faite : « J’ai du mal à imaginer qu’il y ait eu une faute », clamait-il le 25 février au micro de France info. Inutile du coup d’évoquer une éventuelle sanction de Fabien Galthié, dont rien ne prouve encore le petit arrangement avec des règles qu’il a imposées.→ ANALYSE. Fabien Galthié peut savourer la relance des BleusLe patron de la fédération sait ce que l’équipe de France doit à son maître à jouer qui, en quelques mois à peine, a transformé une vieille carne en cheval de course. Bernard Laporte se souvient aussi du soutien du sélectionneur dans la récente campagne électorale pour sa réélection à la présidence de la FFR.La confiance ébranléeLa principale sanction, en fait, pourrait venir du groupe France lui-même. Le crédit du sélectionneur est-il désormais entamé auprès de ces joueurs ? Cette relation de confiance qu’il réclamait, et qui fondait le « pacte moral » mis en avant d’emblée par le sélectionneur, est-elle abîmée ? Dans la carrière d’entraîneur de Fabien Galthié au Stade français, à Montpellier puis Toulon, la compétence technique n’a pas toujours suffi à masquer ses difficultés dans le relationnel ou l’échange. Au pire très clivante, au mieux insaisissable, sa personnalité semble pourtant bien adaptée à ce projet en sélection nationale, où la gestion humaine est moins régulière et intense qu’en club. Et avec un Raphaël Ibañez plus en rondeur, il forme un tandem apparemment équilibré. La belle équipe ainsi échafaudée risque-t-elle une mauvaise fracture ? Une certitude : une bonne explication pourrait bien finir par s’imposer.
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